BT Sonore N° 827
Document audio-visuel produit par la CEL en 1966.
LA TRANSFUSION SANGUINE

Réalisation : Marc Guétault
Prise de son : François Vrillon, Gérard Lardin, Jacques Carde, Dany Delaunay, élèves de l'école d’Azay-sur-Cher
Photos : Alfred Valton et Marc Guétault
Adaptation pédagogique et contrôle de la commission Techniques Sonores » de l'ICEM, sous la direction de Pierre Guérin.

Circonstances de la réalisation. Radio-Tours avait lancé un appel pour du sang frais. L'instituteur Marc Guétault s'est rendu à la collecte et pendant qu'il donnait son sang, ses élèves effectuaient cet excellent reportage, type parfait de réalisation
sonore scolaire documentaire.

Enregistrement sur magnétophone « Multistandard CEL ».

Nos remerciements au personnel des Centres de Transfusion Sanguine de Tours et de Troyes qui ont accepté de répondre aux questions des enfants, et particulièrement au Professeur Arnaud et au Docteur Valette, Directeurs de ces Centres, qui se sont intéressés à ce travail, en ont permis la réalisation et l'ont contrôlé. Nous remercions aussi Michel Lepron et M. Homo de Radio-Tours.

Attention ! même si les principes sont toujours les mêmes, beaucoup de choses ont évolué depuis 1966.

1 DONNEURS AU CENTRE DE TRANSFUSION
SANGUINE. Photo A. Valton.

Le speaker de Radio-Tours lance un appel pour une collecte de sang en faveur d'un enfant de la banlieue (Rochecorbon). Cette demande est une manière exceptionnelle, maintenant, de recueillir du sang, depuis qu'il existe des Centres de transfusion sanguine.
ll s'agit là d'une demande pour une opération dite à « coeur ouvert » qui nécessite beaucoup de sang : de 15 à 20 litres, ce qui représente les dons de 40 à 60 personnes.

La photo a été prise dans un centre, les dorineurs sont installés dans des fauteuils qui peuvent prendre une position haute.

2 DANS LA CABINE DE PRÉLÈVEMENT.
Photo A. Valton.

Nous sommes maintenant de I'autre côté de la cloison. Les donneurs passent le bras par les fenêtres. L'infirmière va piquer dans la veine. Afin de la faire apparaître, elle place un garrot de caoutchouc au haut du bras, elle introduit I'aiguille et le sang s'écoule.

3 FLACON DE PRÉLÈVEMENT.
Photo A. Valton.

400 CC de sang, dit l'infirmière, c'est-à-dire 400 centirnètres cubes. Remarque la graduation sur le flacon.
Quelles précautions sont prises avant le prélèvement ?
Le liquide que l'infirmière appelle « acide citrique » est en réalité à base de citrate de soude. C'est un anticoagulant.
Sais-tu ce que veut dire : « coaguler » ?

4 PRÉLÈVEMENT EN COURS.
Photo A. Valton.

Sur la photo, tu vois nettement comment I'aiguille est dans la veine et le garrot. Pourquoi le flacon possède-t- il un deuxième tube en plastique ouvert à l'air libre ?
La prise de sang doit se faire loin des repas principaux.

5 FLACON DANS L'AGITATEUR.
Photo A. Valton.

D'après ce que tu as vu et entendu, sais-tu pourquoi le flacon doit être agité au cours du prélèvement?
On prélève aussi du sang dans le petit flacon et le tube qui accompagnaient le récipient et que tu as remarqués sur les deux photos précédentes.
Le gros flacon, le petit et le tube portent un même riuméro.

6 LES GROUPES SANGUINS.
Photo CNTS.

ll faut te rappeler qu'un adulte possède environ 5 litres de sang, c'est-à-dire 2,75 litres de plasma et 2,22 litres de globules rouges (environ 22 500 milliards) et 35 rnilliards de globules blancs.
C'est en 1900 que le Docteur Landsteiner, à Berlin, découvre que le sang d'un homme ne peut être donné à n'importe quel autre homme sans danger. ll définit les groupes sanguins que l'on appelle : A, B, AB, et O. En effet, si on mélange le plasma d'un sujet avec les globules d'un autre sujet, parfois le mélange se fait bien, parfojs il ne se fait pas et les globules se mettent en petits paquets : on dit qu'il y a agglutination. C'est pourquoi on dit qu'un sujet ne peut recevoir que le sang d'un sujet de même groupe que lui. As-tu retenu le nom du groupe appelé «universel », qui peut être donné à tout le monde en cas d'urgence ?

7 DÉTERMINATION D'UN GROUPE SANGUIN.
Photo A. Valton.

Ecoute l'infirmière, c'est lacile à comprendre en regardant
bien la photo.
ll y a agglutination avec le sérum Anti A, donc le groupe est A, ll y a aussi agglutination avec le sérum anti AB, puisqu'il contient de l'anti A.
Si tu regardes la vue No 6, tu verras que s'il n'y a aucune
agglutination, on a affaire au groupe donneur universel O. S'il y a agglutination avec les trois sérums, c'est que le sang est du groupe AB.

8 DÉTERMINATION DU FACTEUR RHESUS
Photo A. Valton.

C'est en 1940 que les Docteurs Landsteiner et Wiener, en Amérique, découvrent un nouveau facteur du sang.
Ce facteur se trouve chez 85% des humains.
C'est ce que l'on appelle le facteur Rhésus.

L'expression Rhésus provient de ce que les expériences avaient été pratiquées chez le singe Macaccus Rhésus. Dans I'exemple décrit, il y a agglutination, on dit que le sang est Rh +, (La goutte de sang à droite est une goutte témoin.

9 FLACON DE SANG FRAIS.
Photo A. Valton.

En France, le don du sang est anonyme et bénévole.
Celui qui recevra du sang ne saura pas de qui il provient.
Celui qui donne ne sera pas payé pour ce don.
En 1963, on a recueilli en France 1 million 2OO OOO flacons
de sang.

10 ARMOIRE FRIGORIFIQUE.
Photo M. Guétault.

Combien de temps se conserve le sang frais ?
Pourquoi la température est-elle de + 4" ? Pense à celle qui règne dans le frigidaire de la maison.

11 FABRICATION DU PLASMA
Photo M. Guétault.

En France, en 1966, 14 centres sont équipés pour fournir d'autres produits importants tirés du sang humain : le plasma
en est le principal. Le plasma est un sang privé de ses globules.
On retire ces globules en centrifugeant le sang frais dans une machine qui est comparable à une écrémeuse et qui tourne à 5000 tours/minute.
On peut conserver le plasma en le réfrigérant rapidement à - 50°C, il se congèle en « coquille ».
ll faut 45 flacons de sang pour avoir 10 litres de plasma recueilli dans ce grand bocal.

12 UNE TRANSFUSION SANGUINE
Photo M. Guétault.

Le flacon est suspendu à une potence, le goulot en bas.
Le sang s'écoule dans la veine du bras du malade, goutte à goutte à travers un filtre qui arrête les micro-caillots et une pince qui régularise le débit. L'infirmière est en train de la régler.
Pour que le sang descende, il faut que l(aire entre dans le flacon par un autre tube ayant un filtre pour éviter les microbes.
On dit que l'on pratique une perfusion.