Une énergie autogérée



Écoute Mr Roy qui raconte le passage de la traction animale à l'utilisation du moteur.

Attention ! cet enregistrement date de 1981 !

On entend passer les autos et les camions en ce moment mais il y a seulement une trentaine d'années, on aurait entendu les charrettes et le pas des chevaux.
Le moteur c'était le cheval et les paysans produisaient le carburant. C'est à dire qu'ils cultivaient l'avoine, la paille, le foin pour lui donner à manger.
Dans le village, les artisans, (c'était la station service) travaillaient exclusivement pour le cheval.
Le bourrelier l'habillait, le maréchal-ferrant le ferrait et réparait également le matériel agricole et le charron fabriquait les roues de charrette et puis celles des tombereaux.
Dans les villes, le cheval, à cette époque, était encore présent, enfin moins car il y avait déjà des automobiles mais le temps des diligences et des fiacres n'était pas très loin.

Cette charrette chargée de gerbes de céréales est tirée par un attelage en file. Cette manière de disposer les chevaux existe depuis le quatorzième siècle.
Sur une charrette de ce type, on pouvait charger environ 300 gerbes.
La route n'est pas goudronnée. La chaussée est empierrée, ce qui permettait d'ailleurs au cheval de mieux tirer le véhicule.
Les paysans cultivaient le carburant :
Pour fonctionner, un moteur doit être alimenté en essence, gazole ou électricité. Lorsqu'on utilisait la force du cheval, les paysans cultivaient ce qui était nécessaire pour le faire vivre ; le foin, l'avoine, la paille, tout ce qui, en quelque sorte, représentait le carburant.

La surface cultivée en avoine, en France, a diminué considérablement :
1938 : 3 245 000 hectares,
1950 : 2 439 000 hectares,
1960 : 1 487 000 hectares,
1970 : 948 000 hectares.
Les ateliers des artisans, c'étaient les stations-service et les garages actuels.

Pour fonctionner correctement, l'automobile doit avoir une mécanique en bon état et être alimentée en carburant. Les garages et les stations-service assurent l'entretien des autos, des camions et des tracteurs.
Auparavant, les maréchaux-ferrants, les bourreliers fabriquaient le nécessaire pour qu'on puisse utiliser la force du cheval ; les forgerons et les charrons entretenaient ou même fabriquaient les véhicules de transport et les autres machines agricoles,
Actuellement, l'automobile a une importance très grande dans notre vie. En France, 280 000 ouvriers vivent de la construction des automobiles et 2 200 000 personnes gagnent leur vie en travaillant pour l'automobile.
Le bourrelier habillait le cheval.
C'est l'expression qu'on utilisait alors. Les accessoires qui permettaient au cheval de tirer un véhicule ou une machine étaient, en quelque sorte, sa tenue de travail.
Un tombereau.
C'est une voiture qui a la forme d'une caisse et qui sert au transport des matériaux en vrac.
Généralement, on le décharge en le faisant basculer vers l'arrière. Actuellement, les camions-bennes remplacent le tombereau (voir vue n° 9).