Chauffage urbain à Jonzac

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Chauffage géothermique : échangeur puits-réseau
La chaudière polycombustible (paille, voir page 12) de 3000 thermies.
Au centre : échangeur, condenseur, système de dégazage
(retirer l'oxygène de l'eau), pompes diverses.

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LES INSTALLATIONS DE SURFACE

1) Les échangeurs
C ce sont des systèmes qui se présentent comme des cylindres et dans lesquels circulent deux circuits séparés de liquides (ici, l'eau) qui s'échangent de la ch
aleur.

Le liquide chaud cède de la chaleur au liquide froid.
Pour que ces échanges se fassent bien et rapidement, il faut que les surfaces de contact entre ces deux liquides soient les plus grandes possibles.

Dans les échangeurs, l’eau circule dans de nombreux tubes.

2) La distribution de chaleur
Elle s'effectue par plusieurs circuits d'eau successifs et plusieurs échangeurs :
A) L'eau géothermique étant en général chargée en sels minéraux qui risquent d'endommager les canalisations, on limite son circuit.
Cette eau venant du sol à 65° (avec un débit de 33 à 60 m3 par heure) passe dans un premier échangeur où elle cède sa chaleur à de l’eau qui passe elle-même dans une pompe à chaleur puis circule dans toute la ville de Jonzac et revient à l'usine de chauffage urbain.

L'eau géothermique qui sort de l'échangeur refroidie (à 20° environ) est réinjectée dans le sol dans la plupart des cas.

B) L'eau chauffée du circuit de la ville arrive dans chaque maison où elle circule dans un second échangeur ; elle y est en contact avec un troisième circuit d'eau qui, dans chaque maison, est identique à celui du chauffage central classique : l'échangeur remplace la chaudière.

Le circuit d'eau des radiateurs de chaque maison est ainsi indépendant des autres (ce qui permet des travaux et coupures sur chaque installation d'immeuble, sans imposer de vidange générale).

C) Le chauffage de l'eau-sanitaire est assuré par un autre échangeur semblable à un chauffe-eau classique chauffé par l'eau du chauffage central, ou une résistance électrique. L'eau froide y arrive par le bas et l'eau chaude s'accumule à la partie supérieure.

Dans certaines installations (par exemple à Creil), l'eau géothermique à 60° passe dans un échangeur qui chauffe l'eau du réseau de la ville à 55°, pour 2000 logements (chauffage par le sol).

Cette eau, qui revient à 30°, passe dans une pompe à chaleur qui élève la température à 60°, et elle alimente les radiateurs d'un second circuit de 2000 logements.

Bien sûr, les tuyaux du circuit de chauffage urbain, dans la ville, sont enterrés et calorifugés pour éviter toute perte de chaleur ; matières utilisées : résine avec mousse injectée.

La photo montre les trava
ux d'installation de ces tuyaux en résine et mousse soufflée, dans les rues de Jonzac.

Depuis la réalisation de ce document, des choses ont changé à Jonzac : même si le circuit de chauffage urbain existe toujours et s'est agrandi, la source numéro 1 géothermique n'est plus en activité.