La prévision des éruptions

En général, un volcan annonce son réveil.
   

Le Kilimandjaro.

Le meilleur moyen de lutter contre les éruptions est de les prévoir et ainsi de disposer du temps nécessaire à l'évacuation de la population.
Pour prévoir, il faut surveiller continuellement les volcans, y compris ceux que l'on considère comme inactifs.

En général, un volcan annonce son réveil. Il tremble, il gonfle, il dégage de la chaleur.
Ces manifestations peuvent être décelées à l'aide d'appareils mis en place par des scientifiques.
Ces instruments doivent être suffisamment sensibles et précis pour enregistrer les moindres frémissements du sol, mesurer les modifications de la pente du volcan et de la taille de son cratère.

Les scientifiques doivent aussi analyser les gaz, mesurer leur vitesse de sortie et leur température.
Un volcan ainsi surveillé ne peut entrer en éruption sans que cela soit prévu dans les semaines ou les mois précédents.
Mais les appareils scientifiques coûtent cher.
Dans le monde, cent cinquante volcans seulement sont efficacement surveillés.


Depuis 1890, Vulcano demeure en activité
et fait l'objet d'une surveillance constante.

Sur Vulcano.

Avec le Kilauea, l'Etna ou le Stromboli, le piton de la Fournaise (île de la Réunion)
compte parmi les volcans les plus actifs de la planète
et l'un des plus surveillés.
Depuis 1998, une ou plusieurs éruptions
surviennent chaque année.

Les sismomètres enregistrent les vibrations du sol sur papier
ou sur bande magnétique.
 


Un extensomètre placé au Piton de la Fournaise permet de mesurer
si les deux lèvres d'une faille s'écartent ou se rapprochent.

Le sommet de la Soufrière avec des fumerolles
s'échappant d'un gouffre sur la droite.


En haut de la Soufrière.

Sonde à radon sur la Soufrière : le radon est un gaz radioactif
qui se forme dans le magma.

Lors d'une montée magmatique un dégazage de celui-ci s'effectue par diminution de pression.
Les gaz volcaniques, essentiellement de la vapeur d'eau (H2O)
et du dioxyde de carbone (CO2), s'échappent les premiers
à travers des fissures du massif.
Le radon arrive à la surface avant le magma lui-même.
Les sondes sont installées sur le massif du volcan.

Pour se protéger de la chaleur, des gaz toxiques
et des blocs de pierre,
les scientifiques portent des vêtements métallisés,
un casque intégral et des chaussures à semelle épaisse.

Le Niragongo.


Au Niragongo, mesure de la température à la canne pyrométrique.
On distingue parfaitement la canne pyrométrique
et le cadran sur lequel le second volcanologue
lit la température.